SI FRAGILE


On ne choisit pas toujours la route
ni même le moment du départ
On n'efface pas toujours le doute,
La vieille peur d'être en retard
Et la vie est si fragile
On ne choisit jamais de vieillir
On voudrait rêver un peu plus
La vie n'est pas faite pour mourir
On meurt souvent bien entendu

Car la vie est si fragile...

On n'atteint pas toujours le but
Qu'on s'était fixé autrefois
On ne reçoit pas souvent son dû
La justice choisit où elle va
Et la vie est si fragile



On est seulement ce que l'on peut
On est rarement ce que l'on croit
Et sitôt on se pense un Dieu
Sitôt on reçoit une croix
Et la vie est si fragile...

Car le temps est là
Toujours là
Seule justice ici-bas
On est si fragile...

On marche sur l'or ou sur l'argile
Dépend de ce qu'on a reçu
On reste tout aussi fragile
Pourquoi donc se marcher dessus?
Car la vie est si fragile...

Paroles et musique
Luc De Larochellière




Sa carrière

Il a produit son premier film alors qu'il était étudiant à l'Université du Québec à Montréal. Son premier film était une satire comique de Jean Drapeau dans l'envolée des grands projets à Montréal. Il s'était mérité le premier prix du cinéma étudiant canadien à l'époque.

Jean-Claude Lauzon s'est fait surtout connaître avec les films Un Zoo la Nuit (1987) et Léolo (1992). En entrevue à l'émission Le Point en 1988, il avouait qu'il était obsédé par la sexualité et qu'elle était une source d'inspiration. Plus tard, Lauzon se dirigea dans le domaine de la publicité où il produisit plusieurs "spots" de 30 secondes pour la télévision québécoise.

«T'as pas idée, Marie, du nombre de tes amis...Marie, Marie-Soleil, semeuse d'étoiles.» Cette déclaration vient de Anne-Marie Boisonneault, meilleure amie de Marie-Soleil Tougas. Mais comment expliquer le mouvement de sympathie provoqué par sa mort? Probablement par ce qu'elle dégageait et représentait... c'est-à-dire la jeune femme saine, talentueuse, «fonçeuse», pétillante qui mordait dans la vie, qui évoluait dans le métier qu'elle exerçait avec une confiance en elle et, à la fois, une insécurité qui nous la rendait vulnérable, plus près de nous. Marie-Soleil était une digne représentante d'une jeunesse en quête d'équilibre, de rêve et de beauté!


À propos de Jean-Claude Lauzon, l'enfant terrible du cinéma québécois, ses mouvements d'humeur imprévisibles faisaient peur aux bien-pensant de notre société. Marie, une de ses confidentes, le décrit comme un être sensible et tendre malgré les apparences parfois arrogantes, indifférentes et un tantinet macho. Elle sait également que l'égocentricité et la marginalité dont il faisait preuve cachaient volontairement une tendresse et une simplicité que peu de gens percevaient.